20 septembre – Qorateri – Boukhara (N39.77388;E64.42058) = 256 km

Bonne nuit chez ces gens bien sympathiques.

Le premier tiers de route est très bosselé et il faut rouler prudemment, puis la route s'améliore. Nous roulons à allure modérée pour économiser le carburant.

Encore de nombreux barrages de police, dont un qui nous enregistre.

Arrivée à Boukhara vers 18h00. Le parking de l'hôtel Asia est occupé par un groupe de camping-cars de l'agence italienne Sanpietroburgo. Nous trouvons de la place le long de la médersa Koukeldach.
Soirée pour dîner dans l'un des restaurants autour du bassin de Liab-i-Khaouz. C'est féérique: jeux de lumières, jets d'eau, musique; le tout dans une ambiance  orientale.

  21 septembre – Boukhara

Matinée pour visiter la ville ancienne: les différentes moquées, médersas, mausolées, ainsi que la forteresse.

Nous ne pouvons accéder au minaret de la mosquée Kalon qui malheureusement  est en réfection.

Après déjeuner passage à l'internet-café, puis visite de l'insolite mosquée Tchor Minor avec ses 4 tours.

Il faut penser aux proches et acheter quelques souvenirs dans les boutiques.

Durant la matinée, Michel et Hervé ont fait confectionner par un petit garagiste voisin de notre lieu de stationnement, les pièces qui ont cédé sur leur véhicule. 

22 septembre – Boukhara – 20 km avant Gazli (N40.16350;E63.68345) = 84 km

Le parc situé entre la médersa Koukeldack et l'hôtel Asia, possède une fontaine où des femmes viennent chercher l'eau qui arrive claire et sous pression. C'est là que nous prenons l'eau pour nos CC.

Pendant que nous remplissons nos réservoirs, les clients de l'agence Sanpietroburgo quittent leur bivouac avec leur 13 camping-cars derrière la voiture de Ugo en direction de Samarkand.
Avec Brigitte, nous retournons faire des emplettes.

Nous levons le camp à 14h00.
Nous roulons à travers le désert de Kizilkum jusqu'à 16h00 et recherchons un bivouac . Une piste stable nous permet de nous écarter de la route et d'être à l'abri des regards.

Ce bivouac s'avère être un véritable camp où nous passons la soirée tous ensemble, près d'un feu de saxaouls. Au menu: melon au jambon cru, soupe à l'ouzbek, donc avec betterave et morceaux de viande, omelette flambée.


 

23 septembre – 20 km avant Galzi – Karvak (N41.28503;E61.20455) = 289  km

La route s'avère globalement assez bonne, ce qui nous permet de mieux gérer notre capital gasoil en roulant de manière économique. Néanmoins les 20 derniers km sont laborieux à franchir à cause des travaux. Nous quittons la route principale pour traverser l'Amou Daria sur un pont mixte route/voie ferrée. Le soleil ne va pas tarder de se coucher lorsque nous trouvons le terrain de foot de l'école de Karvak, où le gardien nous accueille.

24 septembre – Karvak – Khiva (N41.37413;E60.35996) = 78 km

Avant de partir nous assistons à la rentrée des écoliers qui acceptent, ainsi que les institutrices, de poser pour une séance de photos.

Nous arrivons à Khiva, il est 10h30. Nous nous installons sur un parking face à la porte sud de la citadelle.

Tout le monde se précipite pour aller voir cette citadelle et faire un brin de marché.

La visite se poursuit individuellement l'après-midi.

Pour la soirée, nous allons dîner dans un petit restaurant, pas très loin de notre bivouac. Durant le repas je me connecte sur Skype et peut converser et voir Françoise notre amie de St Jean deMaurienne.

25 septembre – Khiva

Balade à plusieurs sur les remparts et traversée du marché toujours autant animé.

Hervé a fait connaissance d'un jeune dont le père travaille à la station de pompage juste derrière les camping-cars. Nous faisons le plein d'eau, car après Khiva il sera difficile d'en trouver.

Dans l'après-midi nous sommes reçus chez une famille dont une des filles est professeur d'anglais. Puis nous allons voir une usine à coton, là où sont versées toutes les récoltes de la région.

26 septembre – Khiva – Chilpik Kala (N42.26588;E60.07271) = 141 km

Départ à 9h00. Passage par Urganch, Gurlan et Mangit. La route est relativement bonne.

Nous arrivons au pont flottant sur l'Amou Daria. Les policiers nous disent de stopper. Arrive un gros bonhomme qui vient me parler en ouzbek et devant mon incompréhension, me montre des billets de banque. Je lui dis que je ne donnerai rien. Il va vers les policiers et la barrière s'ouvre: on peut passer!!!

Une fois de plus la fermeté a su convaincre.

Nous rejoignons la route A380. Quelques km plus loin nous voyons une barre rocheuse sur la gauche dominant le désert. Nous prenons la piste qui y conduit. Nous garons les CC au pied de" la Tour du Silence "et grimpons au sommet. C'est un magnifique belvédère qui domine toute la région. Ce sera notre bivouac de ce soir.

27 septembre – Chilpik Kala – Nukus (N42.46235;E59.61654) = 53 km

Michel s'aperçoit que la réparation effectuée à Boukhara n'a pas tenue.

Nous arrivons à Nukus vers 10h30. Michel se met tout de suite en quête pour faire confectionner une nouvelle pièce. Il part avec Hervé.

Pour le reste de l'équipe, un petit tour au bazar s'impose. Puis nous allons tous déjeuner au restaurant Mona Lisa, où nous dégustons un katchapouri très apprécié.

L'après-midi le groupe va au musée Savitski, tandis que Michel et Hervé effectue le remplacement de la pièce défectueuse.

 

 

28 septembre – Nukus – Moynaq (N43.79015;E59.03223) = 224 km

Nous prenons la direction de Moynaq. En cours de route un gros 4x4 italien nous dépasse. C'est Ugo. Il s'arrête et discutons un moment avant de poursuivre. A l'entrée de Moynaq nous subissons un contrôle de police. Elle enregistre nos passeports.

Installation sur le parking du mémorial de la mer d'Aral.
Le gardien nous reconnaît: il se rappelle que nous revenions de Mongolie il y a 2 ans.

Nous sommes tous impressionnés par le cimetière de bateaux et par la disparition de la mer.

 

 

29 septembre – Moynaq – Désert d'Oust Ourt (N43.41334;E58.13189) = 193 km

Ce matin c'est la fête pour Seilo, le gardien du mémorial. Hervé lui remet le tirage d'une photo qu'il vient de prendre avec nous deux dans le camping-car. Il est stupéfait de cette réalisation.

Puis chacun lui remet un cadeau. Il est très ému et nous aussi. Adieu l'ami!!! Avant de quitter Moynaq, nous visitons le musée qui retrace l'histoire de la mer d' Aral.

Pour les courses nous allons à Qonghirat, où il y a un gros marché. Nous y dépensons nos derniers Sums.

Peu après 16h00 nous trouvons un bon bivouac en plein désert. Nous terminons la journée par une partie de pétanque et le traditionnel apéro.

 

 

30 septembre – Désert d'Oust Ourt – Frontière UZ/KZ (N44.86733;E56.05697) = 236 km

Journée de route calme dans le désert avec la rencontre de troupeaux de chameaux. La route est bonne jusqu'au poste frontière et les 70 km de piste de 2008 ont été asphaltés.

1er octobre – Frontière UZ/KZ – Beneu (N45.44942;E55.08350) = 110 km

Peu avant 8h00, nous nous présentons à la frontière. Il y a déjà une quinzaine de camions et de nombreuses voitures. L'ouverture du poste est à 9h00. Nous pénétrons tous ensemble vers 9h30.

Les 2 postes frontières ouzbek et kazakhe sont en cours de construction; c'est donc dans les vieux bungalows que se trouvent les bureaux. Pour aller d'un poste à l'autre il faut parcourir une infâme piste, qui mettra fin à mon amortisseur malade.

Après déjeuner nous prenons la piste pour Beneu. Nous roulons pendant 60 km sur de la tôle ondulée.

A Beneu nous faisons quelques achats au supermarché mais comme la banque est fermée nous reportons une partie de nos approvisionnements de carburant sur l'étape de demain.

Bivouac quelques km plus loin.

Il fait beaucoup de vent et la pression atmosphérique a chuté.

2 octobre – Beneu – Dossor (N47.51088;E52.91270) = 333 km

Très bonne route jusqu'à Qulsary.

La banque est ouverte et il y a un supermarché à coté.

Nous faisons le plein de gasoil puis en route pour Dossor avec un fort vent de face.

Ce soir la température a baissé: il fait 14°C. L'apéro se tient dans notre CC.

3 octobre – Dossor – Ganyushkino (N46.60576;E49.27363) = 313 km

Bonne route jusqu' Atyrau où nous remplissons nos bouteilles de propane.
A midi arrêt à Aqqystau où un particulier nous propose de faire le plein d'eau.

Depuis Atyrau la route est en mauvais état et nous ne pouvons dépasser les 60 km/h.
La pluie s'invite. Nous arrivons au bivouac à 17h30.

4 octobre – Ganyushkino – Astrakhan (N46.34904;E48.01996) = 125 km

Hier soir je suis allé faire une partie de tarot dans le CC de Claude. Brigitte fatiguée est restée; elle a entendu un grand bruit contre le véhicule et a pensé que des gens avaient frappé la carrosserie.

Ce matin nous découvrons un impact dans le pare-brise. Vraisemblablement celui d'une balle de pistolet.

Nous nous présentons aux postes frontières à 9h00. A 10h30 nous sommes tous passés: c'est un record!!!

Nous discutons avec les conducteurs biélorusses des camions « Willy Betz » que nous croisons ou qui nous dépassent depuis Boukhara. Ils nous disent qu'ils viennent de Riga et livrent l'OTAN en Afganistan.

Nous traversons un bras de la Volga sur un pont flottant, avant de traverser Astrakhan et de nous installer à notre bivouac à l'hôtel Azimut, le long du fleuve.

Le beau temps est revenu Nous pouvons ainsi visiter la ville et son célèbre kremlin.
Le soir nous fêtons les 67 ans de Jackie puis allons dîner dans un bistro proche, pour goûter au poisson avec la bière, la spécialité locale.

5 octobre – Astrakhan – Enotaelka (47.09545;E47.20895) = 115 km

Ce matin nous partons tous au marché aux poissons en empruntant la nouvelle promenade sur le quai de la Volga.

Ce marché est une attraction touristique à ne pas rater. En effet, une centaine de  petits vendeurs proposent à la vente leurs poissons séchés et fumés. Le poisson roi ici est l'esturgeon et le fameux caviar.

Nous regagnons nos véhicules pour déjeuner et prenons la route de Volgograd.

Un petit village nous accueille sur son terre-plein.

L'épicière n'en revient pas de cet afflux de clients. Mais son magasin est très bien achalandé et chacun y fait ses provisions. 

 

 

6 octobre – Enotaelka – Marinovka (N48.66510;E43.81905) = 262 km

Avant de partir nous achetons des oeufs à l'épicière et la voisine des CC nous offre des pots de confiture. Charmant village!

La route est bonne jusqu'à Volgograd, qui s'étend sur 80 km le long du fleuve, et  que nous contournons par le sud-ouest.  Bivouac près du grand canal qui relie la Volga au Don. Nous voyons passer de gros bateaux


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7 octobre – Marinovka – Nieloukalka (N47.27090;E39.35505) = 465 km

Beaucoup de routes aujourd'hui. Elles sont en général en bon étét.

Un vent froid venant du nord-est nous pousse, mais il fait beau!

La ville de Rostov est très longue à traverser et c'est assez tard que nous trouvons notre bivouac, près d'un collège tout neuf dans un petit village.

 

8 octobre – Nieloukalka – Ursuf (N46.91320;E37.14193) = 230 km

Passage de la frontière russo-ukrainienne entre 9h30 et 12h00, mais en Ukraine il n'est que 11h00!!!

Nous allons jusqu'à Mariupol, où Julia a pu prendre contact avec le garage Renault pour que nous puissions faire poser un amortisseur.

Nous allons donc sur le parking du centre commercial à la sortie de la ville, sur la route d'Odessa, où nous déjeunons et à 14h00 nous allons chez Renault où nous sommes attendus et où l'on nous change les amortisseurs arrière pour 130 euros.

Quelques courses au supermarché, puis nous recherchons un bivouac à proximité de la mer d'Azov. La pluie s'invite et la mer est dans la brume.

9 octobre – Ursuf – Peredmiste (N45.94222;E34.61674) = 302 km

Cette nuit la pluie et le vent n'ont cessé de s'acharner sur les CC. Nous avions l'impression d'être sur un bateau!

Ce matin encore, notre route est perturbée par le vent d'est
Lorsque nous changeons de cap et virons vers le sud, le ciel s'éclaircit et le vent tombe.
Nous bivouaquons dans un village qui porte encore les stigmates du collectivisme: bâtiments en ruine, rues en dalles béton...

10 octobre – Peredmiste – Novi Svit (44.83070;E34.91203) = 252 km

C'est au milieu du troupeau des vaches du village que nous partons.
Michel est fatigué et c'est Chantal qui conduit.

Nous arrivons à Feodosia où nous nous perdons dans le dédale des rues en l'absence d'indications. Ce n'est qu'à 12h30 que nous stoppons en bordure de la mer Noire, sur la route de Kerch.

Après-midi nous gagnons Soudak et visitons sa forteresse génoise, puis nous poussons jusqu'au village voisin de Novi Svit. Cette charmante station balnéaire s'enorgueillit de posséder la plus belle plage de Crimée.

Nous y restons pour la nuit.


 

11 octobre – Novi Svit – Yalta (N44.49586;E34.16608) = 131 km

Il a beaucoup plu cette nuit,avec de fortes bourrasques de vent, mais ce matin le temps est clair et nous parcourons la route magnifique qui, tantôt en balcon au dessus de la mer, tantôt escalade des cols à l'intérieur et tantôt coure le long des plages, comme entre Morske et Rybache.

Michel a repris le volant, car il est en pleine forme à présent.

Après Aloupka la côte s'urbanise. L'accès au littoral devient impossible car il est privatisé.

Nous arrivons à Yalta en début d'après-midi et stationnons, comme en 2008, au parking de l'hôtel particulier Tavryda Consol. C'est en plein centre et nous pouvons gagner facilement le front de mer.

12 octobre – Yalta – Balaklava (N44.49764;E33.60017) = 92 km

Nous quittons notre bivouac à 8h30 et, aidé par le GPS de Michel, nous arrivons au Palais de Livadia, où eu lieu la fameuse conférence de Yalta entre Rooswelt, Churchill et Staline pour se partager le monde!

Un peu plus loin sur la route, c'est le magnifique « nid d'hirondelle » qui domine la mer Noire depuis son rocher.

Après-midi nous faisons route vers Sebastopol en passant par Foros où Gorbatchev avait été assigné à résidence lors du putch avorté de 1990. Nous montons à l'église de la Résurrection, qui domine le village de Foros et enfin nous arrivons dans le petit port de Balaklava, au sud de Sebastopol.

Garage sur le port, près des barques des pêcheurs.
Nous rencontrons Valentina qui parle un merveilleux français. Elle nous fait découvrir la ville de Balaklava, puis nous accompagne le soir au restaurant pour dîner.

13 octobre – Balaklava – Bakhysaraï (N44.74768;E33.90375) = 89 km

Nous arrivons à Sebastopol vers l'embarcadère où nous trouvons de quoi nous garer facilement.

Balade à pied pour voir la baie, puis la rue principale. Enfin nous montons sur le site historique qui embrasse toute la ville.

Nous poussons jusqu'à Bakhysaraï pour voir le monastère en partie troglodyte et nous stationnons sur un parking à proximité.

14 octobre – Bakhysaraï – Padensk (N46.54208;E32.90298) = 268 km

Nous commençons la journée par la visite du Palais des Khans, qui ont régné sur la Crimée du XVème au XVIIIème siècle et que la tsarine Catherine II épargna de la démolition car elle trouvait l'édifice « romantique ».

En poursuivant la route vers Simferopol, nous avons l'occasion de compléter nos bouteilles de propane à une station service, en prévision de futurs nuits fraîches!

La traversée de Simferopol s'avère laborieuse. Enfin nous sommes sur la route de Cherson à la recherche d'un bivouac, que nous trouvons au bout d'un village, sous des peupliers. Il y a même une fontaine où l'on peut pomper manuellement une eau potable, du moins c'est ce qu'affirme le berger.

15 octobre – Padensk – Rybakivka (N46.60922;E31.31360) = 207 km

Ce matin il fait froid et il a gelé blanc.

Les traversées de Cherson et de Mikolaïv sont fastidieuses et la route parfois en mauvais état.

Claude se fait arrêter par la police qui lui reproche l'absence d'éclairage de ses feux de croisement. On lui demande de l'argent, il fait mine de ne pas comprendre et on le laisse repartir.

Nous arrivons au camping Solovinaya Rosha au bord de la mer Noire, où nous installons pour 5 euros par CC avec électricité.

La plage est toute proche et nous allons nous y promener.