4 septembre – Ouralsk – Aqtobe (N50,24368/E56,85467) = 413 km

A peine venons nous de quitter notre bivouac que nous apercevons nos premiers chameaux.

L'état de la chaussée est excellent, digne de nos routes nationales. Nous roulons à 80 km/h de moyenne et à midi nous avons franchi plus de 200 km.

La chaleur est là et la clim est bien venue à bord.

Un chantier nous oblige à emprunter une déviation très peu engageante,  surtout  lorsque l'on observe le comportement des camions qui sursautent dans un épais nuage de poussière. Puis succède une piste provisoire d'environ 20 km.
Lorsque nous retrouvons le goudron c'est pour une route défoncée avec trous et ornières, pratiquement jusqu'à Aqtobe.

 

 

5 septembre – Aqtobe – Qarabutag (N49,78695/E60,15380) = 279 km

Aqtobe nous a semblé une ville moderne en plein essor. A peine rentrons nous dans la ville que nous captons des signaux wifi. Nous mettons donc à jour ce journal.

Quelques achats dans un quartier populaire et nous voilà dans un restaurant à coté de la mosquée, où nous pouvons goûter aux spécialités kazakhs.

En début d'après-midi, nous reprenons la route en direction de Qarabutag.

Petit incident, lors du plein de gasoil, l'agent sécurité sort son pistolet, car nous refusions de quitter la station avant que le dernier CC soit servi.

Bivouac en pleine nature quelques km plus loin.

 

 

6 septembre – Qarabutag – 90 km avant Aral (N47,63755/E61,48141) = 289 km

Magnifique route, toute récente.

Hervé crève du pneu arrière droit. Le pneu est mort!

Peu après nous empruntons deux déviations pour travaux de 9 et 8 km.

Michel accroche légèrement le bas de caisse et le pare-choc arrière. La pause de midi permet de remettre les choses en état.

Dans l'après-midi, nous sommes dirigés sur une longue déviation de 46 km sur une piste sablonneuse à la limite du tolérable pour nos engins. Un conducteur routier nous indique qu'il vaut mieux choisir la piste la plus éloignée de la route en construction. Effectivement cela roule mieux, mais c'est avec soulagement que nous retrouvons le goudron à 116 km d'Aral, bien que son état soit bien dégradé.

Bivouac en plein désert à environ 200 m de la route.

Nous devisons en buvant un apéritif bien gagné, lorsque 2 types arrivent en moto et viennent engager la conversation. Ils ont de la vodka et rapidement se saoulent et deviennent pénibles.

C'est dans la nuit qu'ils repartent avec la moto non éclairée et après avoir longtemps bataillé pour redémarrer l'engin.

 

 

7 septembre – 90 km avant Aral – Aral (N46,80217/E61,70570) = 120 km

Encore beaucoup de piste aujourd'hui, puis nous arrivons sur la place principale d'Aral. Il fait très chaud, plus de 40°C.

Notre premier souci est de trouver l'Office d'immigration pour faire enregistrer nos visas, car cette formalité doit être faite dans les 5 jours d'entrée dans le pays.

Nous allons vers des bâtiments administratifs et je hèle une femme qui en sort pour lui demander ce que nous cherchons. Ce n'est pas très loin d'où nous sommes et elle nous accompagne jusqu'à l'entrée.

Nous serons obligés de revenir, car il faut les photocopies du passeport, du visa et de la carte d'immigration.

Nous voilà à présent à la recherche d'un photocopieur!!!

A 15h30 nous sommes à nouveau à l'office d'immigration. Les formalités dureront 50 mn pour nous dix. C'est un record!!! et en plus nous n'avons rien payé.

Nous faisons une petite visite au port d'Aral, où subsistent quelques bateaux, vestiges du passé maritime de la ville.

Avant d'aller chercher un bivouac un peu à l'écart, nous passons dans une station service pour faire le plein de gasoil. Nous allons y rester près de 2h00 avant de régler un différent sur  le paiement du carburant. Il est vrai que dans tous les pays de l'ancien système soviétique, il faut aller payer avant de se servir.

Du coup notre bivouac sera juste à la sortie de la ville.

 

 

8 septembre – Aral – Qamystybas (N46,18392/E61,89665) = 87 km

Cette nuit le vent s'est levé et souffle en tempête. La température a chuté et il faut une petite laine pour sortir.

Tout de suite un bout de piste pour permettre la réfection de la route, puis nous retrouvons un goudron de mauvaise qualité.

Nous quittons l'axe principal pour aller en direction du lac de Qamystybas.

Après une première tentative infructueuse, nous trouvons un accès au bord de l'eau. Si rien ne vient contrarier nos plans, c'est ici que nous resterons ce soir. En attendant chacun utilise son après-midi à des activités d'entretien.

Hervé découvre qu'une patte de fixation de sa barre stabilisatrice est cassée. Après examen du véhicule de Michel, qui est aussi un Mercédes, il s'avère qu'il y a la même avarie.

9 septembre – Qamystybas – 20 km après Zhosaby (N45,18392/E64,37332) = 288 km

Départ à 9h00. Beaucoup de piste et un peu de route en mauvais état.
Pas grand chose à raconter!!!

 

10 septembre – 20 km après Zhosaby – Birik (N43,85340/E67,41198) = 304 km

Un peu moins de piste aujourd'hui, mais nous roulons sur une route mal revêtue et la vitesse ne dépasse pas les 60 km/h.
A 10h00 nous arrivons à Kyzylorda, où nous faisons des approvisionnements au supermarché.

La route traverse à présent des paysages camarguais, avec des marais et des chevaux. Puis c'est à nouveau le désert de Kyzykoum.

Bivouac au sommet d'un mamelon qui domine l'immense Kyzykoum.

 

11 septembre – Birik – Rabat (N42,04682/E69,45157) = 305 km

Nous sommes à Turkestan, la ville sainte des musulmans. Visite du mausolée. C'est le premier contact avec cette architecture de l'époque de Timour le Grand.

Arrivée à Shymkent vers 16h00. Nous nous rendons au bazar dont les guides vantent la renommée.

Nous trouvons un bivouac à Rabat, dans le pré d'un fermier qui vient, à cheval, nous saluer  et nous autoriser à rester sur ses terres.

 

 

12 septembre – Rabat – Tashkent (N41,31195/E69,28349) = 289 km

Après les pleins de gasoil et d'eau, nous nous présentons à la frontière. Elle est fermée.

On nous dit d'aller à celle de Sariaghash. Elle est aussi fermée.

Finalement, après un détour de 90 km nous pénétrons en territoire ouzbek à Chinaz.

Passage en 1h00 coté kazakh et 3h00 coté ouzbek.
Nous arrivons au parking à Tashkent à proximité de l'hôtel Ouzbekistan après avoir traversé la ville de nuit.

13 septembre – Tashkent

 

Nous allons à l'ambassade de France pour obtenir une lettre de protection, puis à celui du Kazakhstan pour demander notre visa pour retourner en Russie. Mais le consulat ferme à midi et nous devrons revenir demain.
L'après midi nous allons au garage Mercédes pour réparer les CC de Michel et d'Hervé et le notre qui a explosé un amortisseur.

Pas de pièces Mercédes avant le 23 septembre et tentative de réparer mon amortisseur, hélas sans succès. Rendez-vous pour demain.

Soirée avec Frédérique une enseignante de français en Ouzbekistan et deux de ses amis, dans un restaurant typique.

14 septembre – Tashkent

Retour à l'ambassade du Kazakhstan pour déposer nos dossiers. Nous aurons nos visas demain à 17h00.

Après-midi chez Mercedes pour changer l'amortisseur du Renault. C'est du bricolage; souhaitons que cela tienne jusqu'en Ukraine.

Balade tous ensemble à Broadway, le quartier des artistes, puis dans les parcs vers le Sénat et les ministères.

 

15 septembre – Tashkent

Départ en métro pour le bazar du Shorsu et l'ensemble médersa Koulkeldach et mosquée Juma.

Au marché nous nous séparons pour visiter les étals et nous retrouvons pour déjeuner à la terrasse d'un bistro. Nous goûtons au plov, le plat typique ouzbek.

Nous allons directement en métro à l'ambassade du Kazakhstan.

Il y a un problème: il manque dans nos dossiers une lettre manuscrite de demande de visa!!! Nous la rédigeons sur place, mais il faudra revenir demain pour les visas. Néanmoins, Michel obtient de récupérer les passeports et de les rapporter demain matin, afin que nous puissions nous faire enregistrer à l'hôtel.

Nous passerons cette nuit sur le parking de l'hôtel Ouzbekistan.

16 septembre – Tashkent

Il a plu cette nuit et il fait frais ce matin.

Michel et moi reportons les passeports après les avoir récupérés à l'hôtel ainsi que nos enregistrements.

Retour au parking initial qui nous plaît mieux.

Journée de repos. Chacun vaque à ses occupations.

Après-midi partie de tarot à 5, puis à 17h00 nous voilà de nouveau dans la cohue de l'attente devant l'ambassade du Kazakhstan.

J'arrive à m'introduire le premier et le vice consul me propose les 10 visas pour 200 $.

Voilà, nous sommes plus sereins!

En revenant vers les camping-cars, Brigitte et moi, nous arrêtons dans un cyber café afin de poursuivre ce récit et de répondre à nos courriels.

 

17 septembre – Tashkent – Samarkand (N39,65207/66,96650) = 358 km

Au sortir de Tashkent la route est à 4 voies sur une grande partie du parcours. Le revêtement est de qualité inégale.
Nous roulons entre les champs de coton et nous ne résistons pas à nous arrêter pour photographier la cueillette par des dizaines de jeunes femmes enturbannées, sans doute pour se protéger du soleil et des allergies.

Pour arriver à Samarkand il faut franchir pas moins de 11 barrages de police, sans compter les multiples policiers postés le long de la route.

Oural, l'ami conseillé par Gwen et Marc, nous rejoint au Gour Emir, et nous mettons au point avec lui notre séjour à Samarkand: bivouac à coté de l'hôtel Afrosyob – Commande d'un guide pour demain et dîner du soir chez Oural, dans son petit hôtel.

18 septembre – Samarkand

A 9h00 Abbos (aboss85@mail.ru tél. +99866 925 33 44) notre guide seprésente. C'est un jeune homme d'une trentaine d'années, très bien sur sa personne, qui est professeur de français.

En nous présentant le Gour Emir, le mausolée de Tamerlan, il retrace l'histoire de son pays et de Tamerlan, aussi appelé Timour le Grand.

Ensuite nous cheminons jusqu'au Registan, ce magnifique trio de médersas, toutes plus belles les unes que les autres.
Après avoir déjeuner, nous repartons vers la mosquée de Bibi Kanoum, la femme préférée de Timour. Enfin tour terminons par la visite de l'éblouissante nécropole Shah-i-Zinda.

A 18h30, Aziz, le fils d'Oural, vient nous récupérer pour aller dîner. Avec son auto il emmène d'abord les femmes.

Nous l'attendons en parlant avec un couple de jeune franco-belge. Coup de klaxon, la Deawoo s'arrete devant nous, nous montons à bord et nous nous apercevons que le conducteur n'est pas Aziz. Nous ressortons en nous excusant, le type n'est même pas surpris et reste l'oreille collée à son portable.

Pour se rendre à l'hôtel Légende il faut parcourir un labyrinthe de ruelles étroites au sol inégal. Quelle surprise et émerveillement lorsque l'on pénètre dans la cour d'environ 15x30 m avec son arbre au milieu et son balcon tout autour. C'est un véritable musée difficile à décrire.

Dîner typique ouzbek avec soupe et pot au feu puis pâtisseries.

Nous rentrons chez nous vers 22h00.

19 septembre – Samarkand – Qorateri (N39.79658;E66.87217) = 45 km

Il fait encore très beau ce matin, bien que la nuit ait été fraîche. C'est dimanche mais c'est un jour normal ici. Ce matin grande effervescence sur la place du théâtre,juste derrière nos camping-cars, il y a un grand rassemblement de camions et de bus. Nous apprenons qu'il s"agit du départ des étudiants pour la cueillette du coton. Chaque étudiant doit un mois de cueillette du coton en contrepartie des études gratuites.Le marché près de la mosquée Bibi Kanoum est en pleine activité. Brigitte et moi allons y flâner. Comme toute la ville, le marché a beaucoup changé en 2 ans. Le pouvoir a entrepris de grands travaux de rénovation. En début d'après-midi, Aziz vient pour nous conduire à une station service où son père a pu s'approvisionner en gasoil. En effet depuis que nous avons quitté Tashkent, nous ne voyons que des stations services qui affichent ne plus avoir de carburant. Seul le gaz est distribué. Nous voici donc à la périphérie ouest de la ville dans une station qui fournit du gasoil. Jackie fait le plein en premier et fait remplir un bidon de 5 litres, mais on voit alors un carburant noir comme du café: ce n'est pas du gasoil! Gros problème. Tentative de vidange du réservoir, mais il ne vient que 2 litres! Aziz nous conduit alors au parking TIR où les camions turcs s'approvisionnent. Il négocie le gasoil à 1800 Sum/l. Chacun fait le plein de son réservoir et de 70 à 90 litres dans des jerrycans. Il est plus de 18h00 lorsque nous terminons l'opération et nous décidons de ne pas revenir sur Samarkand puisque nous sommes déjà sur la route de Boukhara. Nous remercions chaleureusement Oural et surtout Aziz pour leur dévouement et allons quelques km plus loin bivouaquer dans la cour d'une exploitation agricole. Vin chaud offert par Claude et Dany que nous dégustons au clair de lune en compagnie des gardiens des lieux.